Résultats de la consultation

sur les futurs aménagements dans le quartier des 2 Faubourgs

Nombreuses sont les problématiques qui traversent les quartiers Lillois, et pourtant, chaque quartier est unique. Pour répondre à celle du quartier des deux Faubourgs, (nommé aussi le quartier des Margueritois), nous avons fait appel à de véritables experts : ses habitants.

Le questionnaire
Aperçu du questionnaire.

En mai et juin 2021, nous avons organisé une consultation sur les futurs aménagements du quartier des 2 Faubourgs. 102 habitant.e.s ont répondu au questionnaire et plus de quarante cartes sensibles ont été complété sur le quartier. Nous remercions les habitants pour leurs retours, leurs remarques et très nombreuses idées.

Ce travail est né d’une envie de se mobiliser sur le quartier. Nous le faisons bénévolement. Bien entendu, ce n’est pas parfait, mais ce 1er échange permet d’avoir une vue d’ensemble de nos attentes pour faire évoluer ce quartier collectivement.

Résultats de la consultation

1./ Les besoins dans le quartier

Les habitants nous ont fait part de nombreux besoins dans le quartier. En premier lieu, celui de disposer de commerces de proximité (et notamment d’une boulangerie. Un habitant sur 3 souligne qu’il manque une boulangerie de qualité dans le quartier). Chacun le formule avec ses mots. Les habitants ne manquent pas d’idées : « Un primeur », une « librairie épicerie », une « épicerie traditionnelle différente de Carrefour City », « des marchands de journaux »...

Autre problématique récurrente : le manque d’espaces verts. Cela pourrait paraître paradoxal vu de l’extérieur car notre quartier se situe à proximité du jardin botanique. Mais ce lieu se trouve en réalité éloigné du quotidien. Une ligne de chemin de fer nous sépare de celui-ci et l’une de ses entrées est exposée à une circulation dangereuse.

À l’inverse, le square de Filbertville rencontre un vrai succès. C’est un espace de proximité où les parents peuvent envoyer leurs enfants sans crainte. Ce type de lieu permet des rencontres et des échanges. De nombreux habitants aimeraient voir ce type de lieu se multiplier. Mettre en adéquation des équipements destinés à des publics différents (par exemple des jeux pour enfants à côté d’un boulodrome, lui-même à côté d’une terrasse de café) pourrait permettre la rencontre d’habitants d’âge et de milieux sociaux différents.

Dernière grande problématique soulevée : le manque d’espaces de stationnement. Si la majorité des habitants témoignent de leur envie de vouloir vivre dans un quartier calme et verdoyant, la dépendance à l’automobile reste importante dans notre quartier. Certains habitants ont choisi d’y habiter pour la proximité avec la voie rapide, d’autre ne peuvent faire autrement que d’y avoir recours, tout le monde semble concerné par la difficulté pour un visiteur de nous rendre visite à partir de l’extérieur de Lille. Dans un contexte où de nombreux nouveaux équipements municipaux viennent s’insérer sur des espaces autrefois destinés à l’automobile, nous voulons prendre part à une réflexion sur de nouveaux lieux pour pouvoir garer les véhicules.

Nous avons rassemblé les réponses des habitants sous forme du nuage de mot-clé ci-dessous. Plus les termes sont écrits en grand, plus les idées sont revenues de manière récurrente.

Réponses des habitants à la question ouverte "Ce qui manque dans le quartier"

À la question « qu’aimeriez-vous trouver rue d’Arsonval après le départ de l’école ? », un quart des habitants répond qu’il souhaiterait y trouver un parc tandis qu’un autre quart voudrait y trouvez des commerces (locaux commerciaux ou café). Une organisation des lieux associant ces deux types de lieux pourrait certainement être possible ?

2./ A la recherche de lieux pour vivre ensemble

Énumérer les besoins du quartier, c’est bien. Rechercher des lieux pour que les solutions puissent voir le jour, c’est mieux. Nous avons donc demandé aux habitants de repérer sur une carte les espaces à investir pour favoriser le vivre ensemble.

Le résultat de cette consultation nous a agréablement surpris par sa cohérence. En superposant les cartes, une trame se révèle. Des espaces connexes pourrait apporter, s’ils étaient reliés et aménagé habilement, une cohérence sociale à notre quartier.

Ces espaces sont pourtant hétéroclites. On y trouve en premier lieu le square de Filbertville et l’école, principaux lieux de rencontre du quartier. On y trouve évidemment notre poumon vert local : le jardin botanique ainsi que le complexe sportif des margueritois où se situe, depuis quelques années, le jardin partagé initié par l’association des deux faubourgs. Mais on y trouve aussi un terrain vague ainsi qu’une friche industrielle les anciens entrepôts anciennement occupés par Esterra. Le fait qu’un nombre significatif de réponses mentionnent cette zone montre la capacité des habitants à se projeter dans la transformation du quartier. Une transformation qui pourrait faire se corréler les aspirations des uns et des autres.

Carte des lieux à développer
La consigne était de colorier les lieux espaces à développer ou investir pour favoriser le vivre-ensemble. Chaque réponse des habitants a été superposé par transparence de manière à générer cette carte.

3./ Une école qui déménage ... pour répondre à quels besoins ?

Le projet de rénovation de l’école ne laisse pas indifférent. Si seulement 57% des habitants interrogés déclarent fréquenter l’école, nous avons choisi prendre en compte l’ensemble des réponses. Parce que tout le monde peut être un jour concerné par son emplacement :

  • En tant que parent
  • En tant que futur parent
  • En tant que grand-parent ou futur grand-parent
  • En tant qu’usager des futurs équipements qui seront associé au nouveau groupe scolaire
  • En tant qu’électeur.
  • Ou tout simplement en tant qu’habitant à proximité de l’établissement.

De par sa situation, l’école occupe une place importante dans le quartier. Elle pallie l’absence de place centrale. Elle est située entre plusieurs types d’habitat, face à des HLM et à côté de petits pavillons. Cette situation apporte une mixité sociale importante. Elle se situe face à une rue piétonne, ce qui sécurise son accès.

Un peu plus de la moitié des habitants connaissent l’existence du projet de rénovation de l’école. C’est faible, car les personnes ayant fait la démarche de répondre au questionnaire font partie des habitants les plus curieux de l’avenir du quartier.

La grande majorité des habitants (96%) estiment que l’école doit être rénovée. Mais seulement (42%) se prononcent en faveur de son déménagement rue Abelard.

Nous avons demandé de qualifier la future école. Nous proposions de classer par ordre de préférence 4 qualificatifs (grande, verte, ouverte, à taille humaine). Chaque réponse comportait un champ pour spécifier son choix. Il découle des réponses l’envie d’une école :

  • Plus verte, avec des espaces végétalisés (un habitant sur 4 insiste sur ce point) et un potager (un habitant sur 5 insiste sur ce point)
  • A taille humaine (en matière d’effectifs).

4./ La circulation et ses dangers

Nous avons demandé aux habitants de tracer les trajets effectués habituellement en fonction du mode de transport.

Il apparaît que l’automobile est utilisée pour se rendre principalement vers porte d’Arras (certainement afin d’y accéder à la voie rapide) tandis que les cyclistes préfèrent utiliser le boulevard du Faubourg de Douai pour se rendre sur Lille. Le vélo est particulièrement utilisé pour se rendre dans l’autre partie de Lille Sud. Les piétons, de leur côté, empruntent largement les rues situées au centre du quartier (rue Berthelot, Lessage Senault, d’Arsonval, et la rue de Filbertville). Enfin, les habitants utilisent les bus circulant le long des 2 boulevards. La Liane 7, elle, est peu empruntée par les habitants du quartier.

Nous avons demandé aux habitants de tracer les zones estimées comme dangereuses à travers la circulation. Sans surprise, la partie du boulevard du Faubourg d’Arras situé aux abords du jardin des plantes attire l’attention. Les visiteurs du jardin sont exposés à une circulation automobile intense. Le carrefour entre ce boulevard et la rue Abelard est aussi considéré comme dangereux. Enfin les rues Victor Renard et Berthelot et le reste de la rue Abelard attirent aussi l’attention des habitants.

La carte des lieux accidentogènes
La consigne était de colorier les lieux rendus dangereux par la circulation. Chaque réponse des habitants a été superposé par transparence de manière à générer cette carte.

Nous avons justement interrogé les habitants sur ce qu’il faudrait faire au niveau de la rue Abélard dans la perspective où l’école y serait implantée. 44% des personnes interrogées aimerait y trouver du personnel municipal tandis qu’un habitant sur 3 aimerait l’instauration d’un sens unique, notamment sur le côté est de la rue.

5./ qui sont les habitants interrogés ?

Il apparaît que les personnes interrogées se définissent en premier lieu comme piétons, puis ont recours à l’automobile en second lieu. La pratique du vélo et des transports en communs sont bien moindre.

Presque la moitié des personnes interrogées a entre 30 et 45 ans. Un gros quart est âgé de plus de 60 ans. Un cinquième a entre 45 et 60 ans tandis que 7% est âgé de moins de 30 ans.

Nous avons boité les questionnaires sur l’ensemble du quartier. Néanmoins, le nombre de réponses a été plus important dans le nord et l’ouest. Nous sommes conscients qu’il faudrait toucher davantage d’habitant sur le quartier de Filbertville ainsi qu’aux alentours des rues Jourdans et Renart pour mieux équilibrer les résultats de notre enquête.

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